Colloque international de Toulouse des 4 et 5 avril
« Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : Histoire, enjeux et perspectives. »
Le 4 et 5 avril 2024 s’est tenu à Toulouse un colloque international intitulé « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : Histoire, enjeux et perspectives. ». Cette manifestation était organisée par l’IDETCOM, Institut du Droit de l’espace, des Territoires, de la Culture et de la Communication de l’Université de Toulouse, sous le patronage de l’UNESCO, du Ministère français de la culture et de la communication, et des Régions de France.
International, ce colloque l’était en effet par la diversité de la provenance des interlocuteurs venus d’Espagne, mais aussi de Belgique, d’Allemagne, d’Italie, de Pologne, du Canada, des Etats-Unis, du Brésil et même du Japon. L’Université de Toulouse a largement contribué à la richesse et à la diversité des communications. Ce sont des historiens médiévistes, mais aussi des géographes, des sociologues, des anthropologues, des musicologues, des économistes, des spécialistes de l’aménagement du territoire et de la ruralité, des conservateurs du Patrimoine, des spécialistes du fait religieux qui nous ont fait part de leurs dernières recherches sur le Chemin de Compostelle. Le Chemin est alors apparu comme un vaste sujet d’études universitaires. Les échanges se sont déroulés en français, en espagnol et en anglais.
Les études ont mis en évidence les enjeux du Chemin qui se déclinent sur des échelles bien différentes, mondiale, nationales, régionales, territoriales. On a beaucoup parlé de «patrimonialisation », des dangers de la muséification des édifices culturels et des monuments religieux, de l’engouement actuel pour cette forme de tourisme spirituel.
Invitée par l’Agence Française des Chemins, la SFASJC était présente avec trois représentants et un stand à l’entrée de la grande et magnifique salle des conférences, appelée aussi salle des pèlerins. La ville de Toulouse et la Région d’Occitanie s’investissent largement dans le rayonnement du Chemin, et d’ailleurs, le CHU (Centre Hospitalier Universitaire) a choisi comme nouveau logo une coquille élégamment stylisée. Nous avons eu l’occasion d’échanger avec de nombreux intervenants lors des pauses et des déjeuners, de prendre des contacts qui pourront éventuellement déboucher sur des manifestations communes à Paris. Ce fut l’occasion d’évoquer une des missions historiques de la Société Française qui est de mener des études et recherches sur le pèlerinage à Compostelle et notre objectif faire revivre le Centre d’Etudes Compostellanes (CEC).
Adeline Rucquoi, directrice de recherche émérite au CNRS, ancienne présidente de la SFASJC et de son CEC, assurait avec Christophe Alcantara la coordination scientifique et a clos les débats de ce colloque.
Au cours de ces deux jours intenses qui ont abordé bien des problématiques du Chemin, nous avons réaffirmé le rôle essentiel des associations jacquaires, leur mission au plus près des pèlerins, acteurs vivants du Chemin, ces milliers de femmes et d’hommes qui tout au long de l’année s’élancent sur ces itinéraires séculaires.